L’élite de l’escrime croise le fer à Épinal !

Stéphane, la première grande victoire est d’avoir pu conserver cette organisation malgré les aléas et les 3 reports à cause de la crise sanitaire depuis 2020…
Oui, on a été très persévérant. On tenait absolument à organiser ce championnat de France et on a beaucoup travaillé dessus. Cette période nous a permis de réfléchir à faire encore mieux que ce qu’on voulait faire en 2020. Si tout se passe bien, avec un contexte sanitaire plus favorable, on va proposer un beau spectacle, de très bonnes conditions, et même des conditions inédites pour un championnat de France.

Pouvez-vous nous en dire plus ?
Au niveau technologique, on va avoir un matériel très haut de gamme via un prestataire de très haut niveau. On va pouvoir proposer une logistique de niveau championnat d’Europe, championnat du monde. Habituellement on fait avec les pistes qu’on a, ce n’est pas toujours super au niveau de la masse, ça s’allume quand on touche par terre, ça donne lieu à pas mal de contestations. Là, on va avoir 24 pistes de très haut niveau, en très bon état en termes de solidité et d’efficacité.

Vous avez par ailleurs mis l’accent sur le suivi et la diffusion live de la compétition…
Absolument. Les gens dans leur salon pourront suivre l’évolution des scores quasiment en direct grâce à un logiciel qu’on a acheté et le matériel qui va avec. En plus de ça, on va avoir 4 pistes en streaming vidéo en permanence via un prestataire qui assure la captation et la retransmission live. Les gens sur leur ordinateur vont cliquer sur le lien, choisir leur caméra et hop ! C’est ce qu’on demande aux organisateurs de Coupe du monde.

C’est aussi un moyen de promotion de la discipline ?
Tout à fait. Notre seul vrai levier au niveau de l’escrime, c’est les JO. Donc quand on a ce genre d’organisation, on doit faire le max. Au-delà de la notoriété du club, de la ville, sa capacité d’organisation, qu’on veut promouvoir, l’objectif est de faire connaitre et démocratiser l’escrime. On peut espérer que certaines personnes ayant entendu parler de la compétition regardent de chez elles et aient envie d’essayer ou d’inscrire leurs enfants.

L’escrime perd des licenciés en France. Est-ce le cas à Épinal ?
Non. Nous n’en perdons pas mais nous n’en gagnons pas non plus, nous nous maintenons autour de 120-130 adhérents. Mon objectif, c’est 150. On l’a fait une fois. En termes de niveau, on fait partie des douze clubs français à avoir deux équipes seniors en élite. Une perf d’autant plus méritoire qu’on a beaucoup d’athlètes formés au club, notamment chez les filles. Mon cheval de bataille c’est la formation ! Du coup parfois on existe, d’autres pas, selon les générations.