Laurette Foubert, jeune gymnaste de 14 ans scolarisée et licenciée à Épinal est la seule Vosgienne du projet « Olympisme », porté par l’association Wrestling around the world en collaboration avec la Direction Nationale du Sport Scolaire (UNSS), qui se propose d’étudier l’évolution du phénomène olympique durant toute son ère moderne et d’imaginer les Jeux de demain. Portrait.

Un collectif de 70 jeunes sportifs français

Quatre ans d’investigation à travers 23 pays et 43 villes hôtes. Telle est la mission assignée à un collectif de 70 jeunes sportifs français, issus de 40 disciplines sportives et 24 départements, sélectionnés auprès des fédérations sportives, établissements scolaires et sur les réseaux sociaux en fonction de divers critères. Parmi eux, une Vosgienne de 14 ans scolarisée à Épinal, en classe de 3e au collège Jules-Ferry et licenciée au club spinalien de gymnastique de La Vosgienne. Laurette Foubert est la seule représentante du département… et la benjamine du groupe !
Lancés sur les traces de plus d’un siècle d’olympisme, ils ne se contentent pas de monter dans l’avion et de faire du tourisme. « Déjà nous devons trouver notre propre financement. Ensuite lors de notre périple, nous devons travailler en équipe pour évaluer l’héritage olympique dans chaque ville traversée et participer au montage d’un film qui sera présenté aux JO de Paris 2024, où je serai bénévole ». Pour alimenter la réflexion sur les Jeux olympiques de demain. « C’est une fierté et un défi en même temps, une expérience extraordinaire qui me fera grandir », explique-t-elle, des étoiles plein les yeux. Une manière aussi de vivre un rêve olympique qu’elle sait presque inaccessible sur les praticables. Des conférences, des entretiens ainsi que de multitudes rencontres sportives et culturelles donneront naissance au bilan en images de cette formidable aventure sportive, humaine et culturelle qui a pris corps en juin dernier par un stage d’intégration à Chamonix, théâtre des JO d’hiver 1924.

Grèce, Australie, Canada, Japon…

Laurette et ses compagnons de route se sont ensuite rendus dans le berceau de l’olympisme, en Grèce. « Ce qui m’a marqué lors de ces deux premiers voyages, explique-t-elle, ce sont les sites olympiques laissés à l’abandon. Dans ma vision idéale des JO de demain, il faudrait que tous les bâtiments servant aux JO soient réutilisés après, penser aussi à réduire un certain nombre de plastiques et également organiser des JO partout dans le monde, c’est-à-dire aussi en Afrique ». La suite du programme les emmènera aux 4 coins du monde. « J’adore voyager et j’ai envie de découvrir tous les pays, notamment l’Australie, le Japon où je rêve d’aller depuis toute petite et le Canada, même si on ira en hiver et qu’il fera un peu froid», s’enthousiasme l’adolescente qui cumule les casquettes de gymnaste, d’encadrante et de juge fédéral dans sa discipline de prédilection.
Dans l’optique de partager prochainement le fruit de son travail dans les milieux scolaires, associatifs, sportifs et culturels de leur région, elle a créé son association Laurette autour du monde. Et son avenir à elle, comment le voit-elle ? « Après le collège, j’aimerais bien aller en section gym au lycée à Claude Gellée. Et pour plus tard, j’aimerais faire un métier dans le voyage, comme hôtesse de l’air ». Le rendez-vous est pris.